Cap sur la cuisine ! Avec un îlot central à l’américaine, ou intégrée
à l’européenne, rustique ou moderne, minimaliste ou maximaliste…
La cuisine contemporaine se décline dans des styles aussi variés qu’opposés. Si elle a longtemps été négligée,
aménagée dans un espace reculé de la maison, elle s’exhibe aujourd’hui fièrement au cœur du foyer. C’est
même elle qui donne le ton à toute la maison, puisqu’elle se situe généralement au carrefour des autres
pièces : salon, salle à manger, couloir, chambre…
Cette année, les déclinaisons esthétiques défilent dans la cuisine. Les millennials l’aiment colorée, même
« colorblockée », avec des contrastes vibrants et des associations joyeuses. Les plus âgés l’aiment simple ou
doucement sophistiquée, patinée avec des notes de marbre ou de doré. Chêne, cerisier, hêtre, boulot, noyer,
pin… Le bois sous toutes ses coutures habille aussi la cuisine dans un style sobre et minimaliste, parfois
même japonisant. Autre tendance vue dans la cuisine : le bleu électrique s’immisce par touches ostentatoires
sur les étagères, les comptoirs, tabourets… Un éventail d’associations et de contrastes dans l’air du temps !
Cuisines boisées
Cuisines aux accents marbrés
Cuisines color-blockées
Cuisines aux touches de bleu électrique
Les cuisines japandi et wabi-sabi
Les cuisines aux notes dorées
La liberté du geste de Matisse, l’énergie régressive
de Picasso, l’expression sensuelle d’Almodovar…
L’artiste française Inès Longevial puise dans le répertoire des grands artistes du XXème pour
créer ses patchworks sur toile. C’est à l’âge de 8 ans, alors qu’elle grandit dans le Sud-Ouest
de la France avec ses parents, qu’elle commence à crayonner ses premiers dessins, déjà sûre
de vouloir faire de l’art son métier. Quelques années plus tard, elle passe son bac avec une
spécialisation en Arts Appliqués puis part s’installer à Paris pour vivre la vraie « vie d’artiste ».
C’est une fois là-bas, loin de sa campagne adorée, qu’Inès ressent le besoin de raconter ses
souvenirs d’enfance à travers des peintures à l’huile qui font l’éloge de la nature. Puis la
nature se transforme doucement en auto-portraits et en nus gouachés avec sensualité.
Il n’aura fallu que quelques printemps pour qu’Inès Longevial s’impose sur la scène artistique.
Aujourd’hui, elle se rend à Los Angeles, New York ou encore San Francisco pour y exposer
et vendre ses toiles, et son compte Instagram compte des centaines de milliers d’abonnés.
Le talent au bout des doigts !
Comment créer ses propres peintures abstraites à la maison ?
Si les œuvres d’Inès Longevial sont uniques et inimitables, son art figuratif et sa technique
picturale peuvent simplement et librement s’approprier. Une palette de couleurs vives, des grands
coups de pinceaux, des aplats contrastés et tranchés, et le tour est joué. Pour les moins inspirés,
des coloriages sont mis à disposition sur son site, il ne reste plus qu’à les colorier. À vos chevalets !
Décor soigné, ambiance patinée, sélection léchée…
C’est dans la campagne française, dans le Perche sarthois situé à deux heures de Paris
que le studio de design et d’architecture Hauvette & Madani signe sa dernière adresse
hautement désirable : le Moulin de Belle Queue. Une country house nichée dans un
ancien moulin abandonné, lui-même posté au cœur d’une jolie prairie bordée par un
petit cours d’eau. Étoffes délicates, matériaux nobles, palette chaude… À l’intérieur de
la bâtisse réaménagée de fond en comble par le duo parisien, une atmosphère douce
et soignée reflétant l’exception de la campagne française s’offre aux visiteurs.
Depuis leur rencontre sur les bancs de l’école Camondo, le tandem composé de
Marine Gabily et Lucas Madani travaille ses projets à quatre mains pour injecter un
modernisme patiné, presque suranné aux intérieurs contemporains. Un juste équilibre
entre nouveau et désuet qu’ils maîtrisent jusqu’au moindre détail, de l’agencement des
pièces à la curation du mobilier et de la décoration. Finement dissimulés ou fièrement
exposés aux quatre coins de l’auberge ? Des pièces d’occasion chinées dans la région avec
goût mais aussi des iconiques du design comme des chevets Componibili de Kartell. Des
créations artisanales bien sûr, notamment des tapisseries faites main par l’Atelier Paolo,
des céramiques signées Vincent Schoepfer ou Florence Alkali… Mais aussi des trouvailles
contemporaines comme les vases en papier mâché de Serax, du linge de lit en lin du
label Communauté de biens… Le parfait décor pour une échappée à la campagne.
Pour adopter ces merveilles, il suffit de scroller !
Yinka Ilori
Design coloré, métissé
Dérisoire, provocateur, amusant : l’artiste multidisciplinaire d’origine anglo-nigérian Yinka Ilori fait partie de ces designers qui se jouent des conventions pour rendre le design plus optimiste, ludique. Tout ce qu’il touche, Yinka Ilori le transforme en objet émotionnel et nostalgique… Son génie ? Faire primer la couleur sur la fonction. Une philosophie héritée des principes transgressifs du groupe Memphis qui menait dans les années 1980 un combat obstiné contre le design conventionnel, à travers le clash de styles et des genres qu’on lui connait si bien.
Imprimés abstraits, pois et rayures technicolores… On retrouve dans son travail un langage graphique et ethnique. Yinka Ilori mixe son double héritage dans des collections radicalement colorées et racées. Il y a deux ans, Yinka Ilori a lancé sa première série d’objets pour la maison : des tabourets, des coussins, des sets de table, assiettes, bols fabriqués artisanalement au Népal et au Portugal, inspirés à la fois des motifs traditionnels nigérians, mais aussi de ses souvenirs d’enfance à Londres. Un cocktail détonnant de maximalisme britannique et de traditions africaines qui vient instiller une dose de bonne humeur aux intérieurs.
Outre le design d’objet et la décoration d’intérieur, Yinka Ilori crée également pour des événements, expositions, ou pop-up stores de grandes marques, des installations chromatiques qui explorent les liens étroits avec l’enfance. De la laverie des rêves pour Lego à East London aux passages piétons arc-en-ciel de Tottenham Court Road pour le London Design Festival en passant par le skatepark de Miami Beach… Yinka Ilori appose sa signature résolument joyeuse et régressive aux quatre coins du monde.
Sweet dreams are made of this…
En 2022, la tête de lit continue de bercer les dormeurs et siesteurs avec créativité et singularité. Si elle
est discrète, placée derrière les oreillers et polochons, elle reste l’élément central de la chambre à coucher,
dressée entre les deux chevets. Elle se décline dans une pléthore de matériaux : en bois naturel, en laine
bouclée, en tissu molletonné, en velours… Et les styles ne sont pas en reste : arty pour une impression
sophistiquée, en cannage pour une esthétique naturelle, arquée pour un cachet rétro, artisanale pour
un cocon bobo et baroque, ou vaguelée pour injecter de bonnes ondes à la pièce… Dans tous les cas,
la tête de lit s’invite avec goût et relief dans la chambre, et devient presque un objet de contemplation.
Têtes de lit à imprimés arty
Têtes de lit en cannage naturel
Têtes de lit en forme d’arche
Têtes de lit bohèmes et baroques
Têtes de lit ondulées et vaguelées
DIY !
Envie de crée une tête de lit singulière à la maison ?
Il suffit de suivre le tutoriel créatif sélectionné par Insidy.
La liste de course :
– une planche en bois légèrement plus grande que la tête de lit
– deux mètres de tissu de rembourrage
– deux mètres de tissu d’ameublement
– une agrafeuse
– des ciseaux
– une scie sauteuse
Crédits réalisation : domino.com
Lulu Lafortune
Un mélange d’époques et d’inspirations pour la nouvelle génération
La reine du design californien Kelly Wearstler a trouvé son héritière :
elle s’appelle Lulu Lafortune, elle n’a que 25 ans mais ses collections
de mobilier connaissent déjà un franc succès. Originaire de Boudler
au Colorado, Lulu Lafortune a étudié au Savannah College of Art and
Design avant de rouler sa bosse au sein de l’équipe de conception de
meubles de Kelly Wearstler à Los Angeles, et participé au faramineux
projet hôtelier du Santa Monica Proper Hotel. C’est quelques mois plus
tard, en pleine pandémie, que la jeune prodige du design a créé sa
marque – Lulu LaFortune Limited – pour éditer ses propres pièces de
mobilier. Des meubles loin d’être de fortune.
Lulu Lafortune est la designer de la génération Z, celle qui célèbre les
esthétiques joyeuses et éclectiques en même temps que les savoir-faire
séculaires pour la nouvelle ère. Lampes en aluminium et abat-jours en
vitrail réalisés à partir de techniques françaises du 18è, canapés gonflés
et matelassés à la façon d’un manteau haute-couture de Prada… Du vitrail
du siècle des Lumières aux derniers défilés de la Fashion Week de New
York, Lulu Lafortune mêle les inspirations et les époques comme personne. Chaque pièce de ses collections aux noms très frenchy – « Le Passé est
Présent » et « Joie de Vivre » – est un équilibre entre matériaux uniques, fabrication d’excellence et design audacieux.
Bienvenue dans le monde de Lulu !
C’est la tendance design la plus controversée de ces deux dernières années
Le mobilier en mousse expansive – produit de bricolage utilisé pour isoler du froid ou pour calfeutrer un trou –
fait mouche dans les intérieurs. Qu’on l’aime ou qu’on la déteste, qu’on la trouve fascinante ou repoussante,
cette tendance vue et revue sur les réseaux sociaux est quand même particulièrement intéressante.
Avant de voir ses « effets chantilly » se répandre dans les maisons et appartement modernes en version DIY,
c’est la nouvelle garde de designers qui a mis l’esthétique au goût du jour. Elle a d’abord intégré le répertoire
transgressif du Suédois Gustaf Westman en version « Popcorn », mais aussi les créations du studio de design
basé à Toronto Susan for Susan et l’intérieur coloré de l’influenceuse australienne Flex Mami… Puis tout le
monde s’est mis à décliner la mousse polyurethane sur ses propres objets : petits et grands miroirs, tables,
luminaires, vases… La raison ? L’approche est hyper intuitive et le résultat résolument singulier.
Si certains laissent la mousse dans sa version brute pour un résultat minimaliste et immaculé, d’autres la
customisent avec fantaisie. Tie and dye ou rayures édulcorées, rose bonbon monochrome façon chewing-gum,
ou autres motifs originaux composent des pièces uniques à exposer chez soi comme des chefs-d’œuvre.
DIY !
Pour reproduire ces créations singulières à la
maison, pas besoin de four, d’outils dispendieux
ou de techniques fastidieuses… Il suffit de suivre
le tutoriel créatif sélectionné par Insidy.
La liste de course :
– Un miroir (ou autre objet) à recouvrir
– Un bombe de mousse expansive
– De la peinture
Crédits réalisation : www.monsterscircus.com
La décoration contemporaine rencontre l’artisanat d’art
À quelques jours des festivités de Mardi Gras, une pluie de confettis s’abat sur la décoration,
avec un art verrier sublimé en toile de fond. Chez H&M Home, Urban outfitters, Anthropologie,
HAY… des créations parsemées de sprinkles (vermicelles) délicieux viennent rendre hommage
aux techniques ancestrales du verre soufflé. Mais aussi au fabuleux travail des maîtres verriers
de l’île de Murano puisque ces motifs qui ressemblent à des écailles de tortue ou des confettis
s’inspirent du traditionnel Millefiori italien.
Les artistes et designers qui incarnent ce renouveau verrier ? Les Danoises Helle Mardahl et Marie
Retpen, l’Allemande Pia Hoff, le Néerlandais Boris de Beijer… Sous leur main, chaque pièce s’illustre
dans tourbillon de formes et de couleurs libres qui composent un tout unique et inimitable.
